Le trompe-l’œil est, comme son nom l’indique, destiné à tromper l’œil.
Le récit le plus ancien qui marque le début du trompe-l’œil est celui de Pline l’Ancien.
Il rapporte dans son Histoire naturelle comment le peintre Zeuxis avait représenté des raisins si parfaits que des oiseaux vinrent voleter autour.
En art décoratif, cette tromperie des yeux recouvre différentes réalités : l’imitation, le pastiche ou les illusions d’optique.
La virtuosité devient très vite le principal ressort de ces recherches.
Capable de toutes les illusions, il reproduit tous les matériaux, du plus modeste au plus somptueux.
L’objet nous trompe sur sa matière comme il peut nous tromper sur sa fonction.
Un objet peut en cacher un autre : dissimuler ce qui doit rester discret ou jouer sur la notion de surprise.
En jouant avec les styles et les références, l’objet nous trompe aussi sur son époque.
La mode, plus que tout autre domaine, assume et revendique le théâtre des illusions les plus folles.
Du XVIIIe au XIXe siècle, perruques, tournures, faux-cul sont autant là pour tromper que pour sublimer le corps et le vêtement.
Comme un jeu de piste à travers les siècles et les matières, c’est au grand jeu de l’illusion que nous convie cet accrochage.
De « Ombre et lumière » à « Une matière peut en cacher une autre » en passant par « Optique hypnotique » ou l’évocation d’une vraie fausse Period Room, le visiteur aura les clefs pour découvrir les artifices du trompe-l’œil et de l’imitation.
Comment donner l’illusion de l’espace et simuler la profondeur.
Optique hypnotique
Les effets d’optique ont, de tout temps, suscité l’intérêt des créateurs.
L’artifice fait partie intégrante de la mode, il corrige ou sublime le corps.
Motifs, matières et techniques jouent avec le faux, l’artificiel.
Des fausses poches, aux bijoux brodés en passant par les effets froissés, il simule à si méprendre la patine du temps voire se confond avec la peau.
Ces salles présentent des catalogues de Linoleum, papier peint, Formica, déclinant faux bois, faux planchers, faux carrelages, faux tapis et mettent en scène des objets dont la matière n’est pas celle que l’on croit.
La double fonction est reine et la fonction principale de l’objet n’apparaît pas à première vue.