Le feu à bonne échelle
Dans une maison dites passive, c’est-à-dire dont les performances d’isolation sont optimales, l’essentiel du chauffage se fait par les apports solaires grâce au rayonnement direct avec les surfaces vitrées et indirect avec le stockage dans la masse de la maison.
L’apport du poêle est nécessaire lors de journée particulièrement froide ou en l’absence de soleil en hiver, il ne s’agit pas de chauffer en continu la maison, mais d’apporter les calories suffisantes pour nourrir la masse de la maison en chaleur.
Pour une maison bioclimatique aux standards de la RT 2012 il s’agira d’une flambée le matin et une le soir, afin de lisser la courbe de déperdition thermique liée à la nuit.
Les puissances de chauffe étant en générale assez faibles dans les maisons passives le poêle à granulés est conseillé, car il est conçu pour une utilisation sur ces plages de puissance.
Pour les accros au bois, il est pertinent de s’orienter vers un poêle de masse.
La chaleur se fait ainsi par convection et rayonnement.
Toute source de chaleur transmet son énergie selon deux vecteurs, le plus connu est le rayonnement, c’est celui que vous ressentez quand vous vous réchauffez autour d’un feu de camp.
L’avantage du rayonnement c’est que l’énergie libérée est importante, donc la chaleur dégagée l’est tout autant.
C’est pour cela que la convection est de plus en plus recherchée : il s’agit de stocker dans une masse dans le poêle ou à proximité de celui-ci la chaleur, pour qu’elle soit diffusée de manière progressive une fois le feu éteint.
Les matériaux utilisés pour la masse doivent être calorifuges et particulièrement denses : stéatite, fonte ou brique réfractaire dans les poêles, murs de refend en béton ou terre crue à l’arrière du poêle, dalle béton sous celui-ci etc.