La marqueterie est un art du décor, un art ancestral.
Les premières marqueteries à proprement parler, des incrustations de marbre dans du chêne, ont été découvertes en Asie mineur, dans l’actuelle Turquie, ornant le palais du roi Mausole à Halicarnasse, en 350 avant Jésus-Christ.
On nommera cette technique la Tarsia Certosina, ou l’Intarsia, procédé dérivé de la sculpture, qui consiste à creuser des cavités dans du bois massif afin d’y insérer des éléments de différentes matières.
À la suite de la Tarsia Géométrica, au XVIe siècle, apparaît la Tarsia a Toppo, dite la marqueterie de bloc.
Afin d’obtenir une répétition du même motif, des collages de baguettes de bois disposées en faisceaux sont découpés par tranche.
C’est au XVIIe siècle, vers 1620, que la Tarsia Incastro, aussi nommée méthode par superposition où marqueterie Boulle, est inventée par des marqueteurs allemands d’Augsbourg.
Cette technique consiste à découper des feuilles de placages contrastés en superposition, pour ainsi former en motif en party et contre-party.
L’utilisation du sciage conique par inclinaison permet de perfectionner la minutie des réalisations, et d’obtenir des joints invisibles lors de l’assemblage des pièces.
D’autres techniques se développent autour de la découpe élément par élément, notamment la Perce de Georges VRIZ.
Cette technique, dite par « perce », a été inventée dans les années 80, elle consiste à réaliser une marqueterie en superposant plusieurs compositions de placages.
Les différentes couches sont « percées » par ponçages sur des endroits bien définis afin de faire réapparaître les couleurs en superposition.
La marqueterie n’échappe pas à l’innovation et aux progrès techniques, aujourd’hui la découpe-laser est de mise pour les grandes séries, les dessins sont réalisés par infographie, la reproduction des dessins par photocopie, et les essences de bois peuvent être teinté d’une riche palette de couleur…