Le granulé de bois émet seulement 30g de CO2 par kWh, positionnant cette énergie comme une solution vertueuse face aux énergies carbonées.
Le chauffage au granulé de bois reste trois fois moins cher que l’électricité avec un coût moyen de 7,5 cts€ par kWh.
Cependant, la question se pose comment expliquer qu’on sacrifie autant cette filière vertueuse indispensable à la transition énergétique comme au pouvoir d’achat des Français ?
Sur la forme, la décision a de quoi surprendre : la veille de sa démission et alors que les crédits budgétaires étaient en train d’être censurés à l’Assemblée nationale.
Selon cette institution, très influente, créée par le Président Macron, la biomasse ne serait pas en quantité suffisante pour tous les usages, faisant de la décarbonation des sites industriels une priorité contre le chauffage résidentiel au bois.
Le chauffage au bois domestique ne représente que quelques dizaines de millions d’euros dans le budget de l’ANAH et permet à l'État de réduire le déficit d’importation des énergies fossiles.
En temps de crise budgétaire, il est compréhensible que l’État cherche à faire des économies.
On assiste à une baisse de 30 % des aides à l’installation d’appareils de chauffage au bois, après une première baisse de 30 % déjà appliquée au 1er avril 2024.
Le bois et le granulé sont produits à partir de résidus de l’industrie forêt-bois ou de déchets d'élagage et de résidus de coupe ou de travail du bois et non à partir d'arbres qui auraient été spécifiquement coupés pour cela.
Contrairement aux idées reçues, aucune forêt n'est détruite pour produire le bois de chauffage.
En effet, la France dispose d'une immense surface forestière, riche en essences variées, et les prélèvements réalisés sont en réalité inférieurs à l'accroissement de la forêt.